Framacarte, pour libérer vos maps de Google !

 

Framacarte, pour libérer vos maps de Google !

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Les barbu-e-s de la communauté le savent déjà : l’alternative Libre à GoogleMaps, c’est OpenStreetMaps (OSM pour les intimes). En un peu plus de dix ans, plus d’un million de personnes ont participé à ce projet de cartographie du monde librement utilisable et accessible

Mais comment faire pour que la famille Dupuis-Morizeau s’empare de ce magnifique outil offert par la communauté et se dégooglise un grand coup ? Notre réponse : Framacarte.

Vous offrir le monde au pied du sapin.

Avoir une carte en ligne, c’est très pratique pour tracer sa route d’un point A à un point B. C’est très exactement ce que vous propose Framacarte : placez votre point A, votre point B, votre tracé… et le tour est joué ! Vous n’avez qu’à cliquer sur « plus » puis sur l’icône « partager » pour avoir l’adresse web à partager à vos ami-e-s ou le code d’intégration afin de placer cette carte sur votre site web.

Balade du Jardin Japonais de Toulouse au fief du GUL Toulibre ;)

Balade du jardin japonais de Toulouse au fief du GUL Toulibre 😉

Framacarte ne s’arrête pas là. Vous pouvez bien entendu placer des étapes entre votre point A et votre point B… jusqu’à dessiner tout l’alphabet si cela vous chante (n’en déplaise à google, ce mot ne leur appartient pas :p).

Framacarte vous permet aussi de colorier des zones, changer les pictogrammes de vos épingles, utiliser plusieurs calques, changer les fonds de cartes (plutôt ville ou plutôt nature ?) importer ou exporter vos données… Bref, de créer des cartes vraiment personnalisées.

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Ne réinventons pas la Frama-roue

Framacarte s’appuie sur deux projets Libres : les fonds de cartes sont ceux d’OpenStreetMap, tandis que l’outil d’édition et de partage des cartes n’est autre que le projet Umap. Oui, nous hébergeons tout simplement un clone de ce projet Libre déjà connu des barbu-e-s. Il faut dire que Framacarte n’était pas, à l’origine, dans nos projets de Dégooglisations.

C’est Yohan Boniface, contributeur de OpenStreetMap France et développeur de Umap, qui nous a contacté pour mettre en place cette Frama-version de Umap. L’occasion pour nous de lui poser 3 questions :

Question 1 : Bonjour Yohan, tout d’abord, est-ce que tu peux nous présenter Umap, ses origines, et comment il est développé ?

Je bossais dans un journal à l’époque, et j’étais attristé de voir qu’il n’existait aucun outil libre permettant à un journaliste de faire une simple carte pour afficher des données. Il fallait ou bien l’aide d’un développeur ou bien utiliser des services privatisateurs comme GoogleMap©.

uMap est bâti sur Django (un framework python), et j’ai cherché à le rendre modulaire : le frontend et le backend sont deux projets séparés, ce qui a permis à d’autres développeurs d’utiliser la même interface que uMap mais sur leur propre back-end.

À l’exception d’une demande financée par Ixxi (filiale tech de la RATP), je développe uMap sur mon temps libre, et j’y tiens !

Question 42 : Umap existe déjà et marche très bien… pourquoi cette envie de le doubler d’un Framachin ? C’est pas mieux de tout garder en un seul endroit ?

La centralisation coûte très cher, et ce coût induit une dépendance aux entrées financières. Dans le libre, on essaie autant que possible d’éviter le scénario alla Wikipedia, c’est-à-dire où le service à l’utilisateur est centralisé. On finit par passer son temps à chercher de l’argent pour financer le projet. Côté OpenStreetMap, on tâche autant que possible de laisser la communauté prendre en charge les services à l’utilisateur final.

Donc plus y a d’instances différentes, plus les coûts sont partagés, et plus le modèle est durable.

Il faut un peu connaître python pour installer uMap chez soi, mais quand c’est le cas on le fait tourner en 15 minutes, donc j’invite les motivés à installer d’autres instances ! J’en connais déjà une bonne dizaine, notamment en Suisse, en Colombie, en Argentine, en Éthiopie, et aussi dans des intranets.

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Question 1337 : À Framasoft, on espère que ce projet apportera du monde aux communautés Umap et OpenStreetMap… Mais du coup, comment y entrer et faut-il obligatoirement coder pour contribuer ?

Utiliser uMap, c’est déjà contribuer.

Parce que ça aide à le faire connaître, et donc à étendre ses utilisateurs, et donc à augmenter les instances disponibles, et donc à « dégoogliser » Internet.

Pour aller un peu plus loin dans la contribution, il y a plusieurs options. Faire des rapports de bugs ou des demandes d’amélioration est une façon d’aider à prioriser les développements. Il y a aussi un gros besoin de documentation et tutoriels.

On peut aussi participer à la traduction (on a récemment ajouté une traduction en amharique  !). Enfin, y a de l’espace pour améliorer le graphisme et l’ergonomie.

Et bien sûr, quand on code en python (backend) ou en javascript (frontend), il y a de quoi faire ! La page du projet pour en savoir plus : http://wiki.openstreetmap.org/wiki/UMap

Libre à vous de dessiner sur le monde

Révolu, le temps des atlas coûteux (et autres cartes IGN) qu’il était illégal de photocopier et que l’on stabilotait à grands frissons. Désormais, avec Framacartes, vous pouvez laisser libre cours à votre imagination et partager en quelques clics ce parcours de trail avec l’ensemble de votre club…

carte-trail

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oh le joli dénivelé !

… ou mettre en ligne sur le site de votre office de tourisme l’ensemble des restos, hébergements et lieux à visiter de votre ville…

carte-ville

ça ressemble furieusement à une chasse aux trésors… nous on dit ça, on dit rien, hein…

…ou encore détourner Framacarte pour dessiner un Tux, un Chaton ou un GNU sur le pays de votre choix (la première personne qui réalisera ce défi gagnera notre éternelle admiration déclarée officiellement sur nos réseaux sociaux !)

Car, encore une fois, le succès de cet outil ne dépendra que de vous. À vous donc de vous en emparer, de le partager et de nous soutenir par vos dons afin que nous préparions de nouvelles alternatives à GAFAM tout au long de 2016.

Article proposé par framablog sous licence Creative Commons By-Sa

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